En tant qu’Angoumoisine depuis 2008 et bénévole sur ce festival depuis 2012, je suis profondément attachée à Musiques Métisses. C’est LE rendez-vous qui lance la saison des festivals dans la région et qui invite au voyage, en faisant dialoguer les musiques et les cultures du monde. Peut-être ce dont on a le plus besoin en ces périodes troubles… Métissons-nous à Angoulême les 1er, 2 et 3 juin 2018 !
Si la référence qui s’est glissée inopinément dans le titre vous échappe, je vous invite à visualiser cette vidéo 😉
(Sur l’image de Une, il s’agit du groupe Faada Freddy en 2015)
(Cet article est une version mise à jour d’un article de 2017)
Plus de 40 ans de métissages et d’affiches prestigieuses
C’est une chance que cet événement majeur dans le paysage culturel local (et national !) ait pu perdurer ces dernières années, malgré ses difficultés de financement (ce qui est le cas, rappelons-le, de nombreux festivals actuellement). Peu de gens le savent, mais Musiques Métisses est le plus ancien festival français dédié aux musiques du monde.
L’aventure lancée en 1976 par Christian Mousset, ancien disquaire passionné, a bien failli s’arrêter en 2015. Une fin impensable pour tous les fidèles de ce festival défricheur de talents et pionnier de la « world music ».
Car c’est quand même à Musiques Métisses qu’ont été révélés au public le Malien Salif Keita et les Antillais de Kassav en 1984. Certains se souviennent également avoir assisté au concert du Sud-Africain Johnny Clegg en 1986, et de la Cap-Verdienne Cesaria Evora en 1991. Excusez du peu ! Un âge d’or que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître… et que, soyons honnêtes, je n’ai pas connu, même si mes 20 ans sont déjà loin.
Nonobstant (c’est toujours cool de pouvoir placer nonobstant, non?), je garde un souvenir ému du passage d’Alpha Blondy en 2013, Ibrahim Maalouf en 2014… C’est aussi Musiques Métisses qui m’a fait découvrir Emel Mathlouthi en 2012 ou encore le duo Sages comme des Sauvages en 2016, entre autres pépites. Il y en a tant d’autres à citer, mais bon, je ne vais pas vous refaire la programmation des dix dernières années…
Backstage memories
Depuis mon arrivée à Angoulême, je n’ai jamais manqué une édition de Musiques Métisses. L’événement est toujours associé au début de la belle saison, synonyme de pique-nique en plein air et de bon temps avec les amis. C’est indéniablement un des festivals les plus conviviaux auxquels j’ai participé, et ce, tant en mode festivalière que bénévole.
En me replongeant dans mes archives pour rédiger cet article, ces quelques photos m’ont instantanément rappelé à quel point ces 3 jours de fête procurent de la joie et du bonheur !
Un déménagement en 2016
Jusqu’en 2015, le festival avait lieu sur l’Île Bourgines, dans le quartier de L’Houmeau en bords de Charente. Un site vraiment agréable par beau temps, mais qui malheureusement causait pas mal de soucis niveau sécurisation et coûtait cher en aménagements et logistique.
Après cette année 2016 compliquée, où le festival n’a bien failli pas avoir lieu jusqu’à la dernière minute, Musiques Métisses a déménagé à la Nef, un peu à l’extérieur de la ville.
Les plus nostalgiques vous diront que le lieu manque de charme (c’est un peu au milieu d’une zone industrielle avec des entreprises et leurs locaux pas super sexy, il faut bien l’avouer), mais le fait d’avoir une salle de concerts couverte peut aussi sauver la mise en cas de météo peu conciliante (même si on est pas du tout sur les mêmes jauges).
L’organisation des espaces autour du bâtiment permet une meilleure circulation, sans parler de l’économie que représente la mutualisation des moyens avec cet équipement géré par la communauté d’agglomération. Et puis, cette nouvelle configuration n’a pas entamé l’esprit chaleureux et la bonne ambiance à la cool qui caractérise et fait la richesse de Musiques Métisses.
Musiques métisses 2.0
Avec le départ de Christian Mousset en 2016 pour une retraite bien méritée, c’est Patrick Duval (directeur du Rocher de Palmer à Cenon près de Bordeaux) qui a repris les rênes de la programmation. Un souffle nouveau, qui réaffirme la volonté de Musiques Métisses de « soutenir la création, favoriser la rencontre des cultures et lutter contre l’uniformisation des esthétiques ». Ça, c’est un vrai projet culturel ma bonne dame !
Depuis l’édition 2017, c’est la très talentueuse Delphine Dussoubs qui signe les affiches et les différents graphismes multimédia. J’avais tellement adoré son travail l’année dernière, que je lui ai acheté deux illustrations encadrées qui trônent désormais fièrement dans mon salon et chambre à coucher.
Pour se mettre dans le bain de la prog 2018 dès maintenant, jetez donc un œil sur le teaser de cette 43ème édition sur Youtube :
Musiques métisses, on y va avant tout pour la musique, ça semble logique… Mais aussi pour :
- la street food et ses différents food trucks du monde ;
- les rencontres « littératures métisses » avec des auteurs de toutes nationalités ;
- le marché d’artisanat du monde ;
- les expos, les ateliers, et toutes les petites animations festives qui rendent ce rendez-vous unique !
Pour toutes les infos complémentaires et pour réserver votre pass, c’est par ici : musiques-metisses.com
J’espère vous avoir convaincus de nous rejoindre à Angoulême pour cette 43ème édition qui s’annonce vraiment très très chouette !